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RDC-Autorisation maritale : quand la suppression souffre d’applicabilité dans les couples

Les femmes ont toujours été à l’avant-garde du changement en milieu professionnel et de nos jours, plus que jamais, elles marquent leur passage.

C’est dans cette perspective que votre rédaction s’est penchée sur la thématique équilibre professionnel-vie privée ainsi que son impact sur les femmes notamment celles mariées. Quelles sont les difficultés que ces dernières rencontrent quant à l’accord de leur conjoint de pouvoir se lancer dans une activité économique.

Intégration sociale et défi conjugale

La plupart des de femmes sont entre leur travail et les responsabilités familiales, une situation qui n’est pas toujours facile à gérer. Mais c’est à travers cet exercice qu’elles se battent pour leur autonomisation.

En République démocratique du Congo, la femme a, depuis, été considérée comme la mère qui élève non seulement les enfants mais aussi celle qui s’occupe de sa famille. Mais avec l’évolution de mentalités, la junte féminine Congolaise a appris à travailler même au-delà du cercle familial notamment dans les entreprises étatiques ou encore dans un cadre professionnel qu’elle mette en place.

Autorisation maritale, un blocage à l’épanouissement professionnel de la femme

La femme qui est resté longtemps dans le cercle familial avec les métiers traditionnels, a pris conscience qu’elle a les atouts au tant que l’homme de pouvoir émerger professionnellement. Mais elle est confrontée à l’autorisation maritale ou encore l’accord de l’époux avant d’excercer le métier pour lequel elle a étudié ou dont elle est passionnée…

« On attendait d’elles qu’elles restent à la maison, s’occupent de leurs enfants et obéissent à leur mari », lâchent un homme interrogé par le RJPF.

Et pourtant, le mariage dans lequel se trouve la femme, est un contrat entre deux personnes qui s’aiment. C’est une union de deux âmes qui se sont choisies, avec l’intention de vivre ensemble jusqu’à ce que la mort les sépare.

Que dit la loi ?

Dans le passé, les femmes devaient demander l’autorisation de leur mari pour travailler. Ce n’est plus le cas, les mentalités ont évolué, la loi y compris.

« Les femmes peuvent désormais travailler sans demander la permission de leur mari. Elles peuvent désormais faire carrière et gagner de l’argent par elles-mêmes sans dépendre de leur mari à 100 pour cent », indique un juriste.

La RDC en déphasage ?

En République démocratique du Congo, le constat est que malgré l’abolition de l’autorisation maritale, beaucoup de femmes croupissent encore sous le joug de leurs époux. C’est le cas de Mme Landrine, infirmière de profession, mariée depuis près de 12 ans , elle n’a jamais eu l’occasion d’exercer sa passion.

Se confiant au RJPF, elle a fait savoir qu’elle s’est mariée un mois après avoir fini ses études et son époux lui a demander de choisir entre le mariage et le travail. « Parce qu’il ne voulait pas d’une épouses qui travaille », a-t-elle témoigné.

Juriste de formation, Mme Blandine témoigne que son mari n’a jamais accepté qu’elle puisse exercer sa profession d’avocat et ce, malgré les multiples insistances.

Injustice conjugale

Comme Landrine et Blandine, beaucoup des femmes en RDC subissent encore des injustices à cause de leur statut d’épouse et pourtant, l’autorisation maritale a été abolie au pays de Lumumba depuis 2016 par la loi n° 16/008 du 15 juillet 2016 modifiant et complétant la loi n°87-010 du 1er août 1987 portant code de la famille.

Si l’on se réfère aux innovations du code de la famille en RDC, une question se pose encore, les congolaises ignorent- t-elles leurs droits ? Il serait donc urgent à la junte féminine Congolaise de s’imprégner de la loi pour ne pas subir dans le foyer.

Joëlle Botamba

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